The Role of Information System Divisions after the Digital Revolution

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Dans les entreprises, le DSI est encore trop souvent vu comme le gestionnaire des photocopieuses. Il a pourtant un rôle stratégique à jouer dans la transformation digitale.

Pour en parler, Xerfi Canal a reçu Bertrand Mingaud pour une interview menée par Thibault Lieurade disponible sur leur site internet et retranscrite dans cet article.

Qu’est-ce que la transformation digitale a changé pour le DSI ?

Il faut bien se rendre compte que l’un des aspects de la transformation digitale, c’est que les clients comme le top management des entreprises s’approprient les nouvelles technologies. La légitimité du DSI comme seule et unique source de savoir technologique est donc remise en question.

Cela veut donc dire que – si je veux être un peu provocateur – que le DSI ne sert plus à rien ?

Non, cela signifie surtout qu’il y a un ensemble de nouveaux challenges qui se posent pour le DSI. Il doit être proactif et défendre sa position. Le DSI n’est plus quelqu’un de la technique, simple fournisseur du business, mais quelqu’un du business qui gère la technique. Autrement dit, la stratégie technologique ne doit plus être une réponse aux besoins business, mais la technologie doit être à la source de la stratégie business.

On comprend le principe mais comment le métier de la DSI doit-il se repositionner ? Quelles doivent être ses missions face à cette transformation digitale ? 

Eh bien d’abord, le DSI conserve sa responsabilité sur la maîtrise de la transformation. Nous sommes aujourd’hui dans des organisations en réseau. Un métier de l’entreprise peut très bien planifier un projet digital avec une entité externe à l’entreprise et demander une simple signature au DSI pour l’avaliser. Mais si le DSI n’est pas à l’origine du projet, il y a un risque de chaos. Eh oui : dans ces conditions, comment savoir où en sera le système dans 4 ou 5 ans ? Il y a un véritable enjeu de maîtrise durable du système d’information.

Et au-delà de cet enjeu… La DSI peut-elle aller plus loin en contribuant à l’avancée vers la transformation digitale de l’entreprise ? 

Oui, tout à fait. Le DSI peut développer la culture numérique de l’entreprise. Avoir un rôle d’accélérateur. Une autre caractéristique de l’évolution de son rôle, c’est l’agilité. J’entends par là qu’il doit se brancher sur l’innovation dans chaque métier et être capable de mettre en place des expérimentations dans des laps de temps très courts.

Auriez-vous un exemple de DSI qui aurait abordé le virage de la transformation numérique avec succès et qui illustrerait ces bonnes pratiques que vous décrivez ?

Oui, je pense à un cas dans la grande distribution. Le DSI était assimilé au gestionnaire des photocopieuses, cette caricature dont vous parliez en introduction. Il voyait son budget rogné d’année en année. Il a alors expérimenté des solutions innovantes : les caisses automatiques ou encore les employés qui se déplacent dans les rayons avec des terminaux de cartes bleues pour fluidifier le passage en caisse. Résultat : il a retrouvé une légitimité, une dimension stratégique, et, cerise sur le gâteau, des budgets. J’ajoute que cela s’est passé il y a 10 ans, ce qui montre bien qu’il s’agit d’un mouvement de long terme.

Interview menée par Thibault Lieurade

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